Les plafonds de ressources pour accéder à la Complémentaire Santé Solidaire (C2S) ont été rehaussés. Qu’est-ce que cela va changer ? Explications.
Depuis le 1er avril 2025, les plafonds de ressources pour accéder à la Complémentaire Santé Solidaire (C2S) ont été rehaussés, permettant à un plus grand nombre de personnes aux revenus modestes de bénéficier d’une couverture santé complémentaire. Désormais, pour une personne seule résidant en métropole, le plafond annuel de ressources est fixé à 10 339 € pour une C2S sans participation financière, et entre 10 339 € et 13 957 € pour une C2S avec participation financière. Pour un foyer de deux personnes, ces plafonds sont respectivement de 15 508 € et entre 15 508 € et 20 936 €. Ces ajustements visent à élargir l’accès à cette aide essentielle pour couvrir les dépenses de santé des populations les plus vulnérables.
La Complémentaire Santé Solidaire, mise en place en novembre 2019, fusionne les anciens dispositifs de la Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C) et de l’Aide au paiement d’une Complémentaire Santé (ACS). Elle offre une prise en charge complète ou partielle des dépenses de santé, selon les ressources du foyer. Les bénéficiaires peuvent ainsi accéder à des soins sans avance de frais et sans reste à charge, incluant les consultations médicales, les médicaments, les soins dentaires et optiques, entre autres. Cette couverture est attribuée pour une durée d’un an, renouvelable sous conditions de ressources.
L’augmentation des plafonds de ressources en avril 2025 s’inscrit dans une volonté d’améliorer l’accès aux soins pour les personnes aux revenus modestes. Toutefois, malgré ces avancées, des défis subsistent quant à la pérennité du financement de la Sécurité sociale et des complémentaires santé. Des débats sont en cours concernant le partage des coûts entre l’Assurance Maladie et les organismes complémentaires, notamment en ce qui concerne l’augmentation du ticket modérateur. Ces discussions soulignent l’importance de trouver un équilibre entre la nécessité de maîtriser les dépenses de santé et celle de garantir un accès équitable aux soins pour tous.